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ALIMENTATION NATURELLE IDÉALE
L'Hygiène
Depuis toujours, les êtres humains ont tenté de lutter contre les maux du corps et de rejeter la souffrance physique. On parviendrait peut-être à se passer du secours des médecins, si l’on étudiait avec soin l’art de conserver la santé, que les Grecs personnifièrent sous le nom d’Hygie (d’où provient hygiène). Les actes d’ordre organique ou actes vitaux qui s’accomplissent dans des conditions normales constituent l’état de santé; mais si des influences diverses, internes ou externes, amènent des troubles, l’état devient anormal, et c’est la maladie (« état maladif »).
La médecine étudie ces deux états et se divise conséquemment en deux parties :
- l’hygiène, qui surveille la santé et prescrit les moyens de l’entretenir,
- la thérapeutique, qui applique les agents propres à vaincre la maladie, c’est-à-dire capables de ramener l’ordre dans l’organisme troublé.
L’hygiène a pour point de départ la science des milieux; elle traite de l’influence réciproque des organes sur les choses extérieures. Puisqu’un système ouvert est totalement dépendant de l’environnement dans lequel il évolue, sa santé est influencée par la qualité des matières puisées, par la facilité de mouvement de leurs composantes et par le succès des organes à évacuer l’inutile et l’usé.
L’hygiène cherche en premier à éloigner les conditions physiques qui tendent à troubler l’ordre régulier des fonctions de l’organisme humain. C’est par l’hygiène que l’humain conserve sa santé, perfectionne ses facultés, apprend à user et à jouir de tout ce qui l’entoure, à éviter les dangers attachés à l’abus et à l’excès.
Les choix d’hygiène vitale que nous imposons à notre corps ont un impact direct sur son fonctionnement, et l’alimentation prédomine à ce niveau. Le manque d’hygiène des animaux réduit la durée de leur existence, et cela en particulier parce qu’ils réabsorbent une partie des déchets métaboliques qu’ils ont évacués.
Lorsque l’on parle d’hygiène, il nous vient tout de suite à l’idée le combat des bactéries. Ce n’est pas pour rien que les bactéries survivent depuis trois milliards d’années, ce sont elles qui dirigent la Vie sur Terre... et ce sont elles qui vont réaliser encore une fois le prochain grand Ménage sur la planète... pour transformer les dégâts que les êtres humains y ont faits.
Les bactéries ne survivent (et se reproduisent) que si elles ont de quoi manger. Elles sont donc attirées par tout ce qui peut être réduit moléculairement (tout ce qui DOIT être réduit). Si des bactéries se développent dans un contenant malpropre, ce n’est pas de leur faute, car elles n’auraient pas pu le faire dans un contenant tout neuf où elles ne trouveraient rien à bouffer. C’est le fameux concept de « terrain favorable » qui est largement disserté dans le Codex Sanitas.
L’hygiène vise à favoriser la santé, et cela est apparu évident au siècle industriel où les agglomérations urbaines étaient devenues des foyers purulents de vermines et de microbes. L’on a vite compris qu’hygiène impliquait propreté... ce qui signifie réellement éliminer les foyers (terrains favorables) où prolifèrent les microbes (bactéries). L’hygiène concerne donc nos environnements d’existence (résidence, cuisine, chambre à coucher, lieu de travail, moyen de transport, environnement), mais elle doit également inclure ce dont nous laissons pénétrer dans notre corps (par le nez, par la bouche et par l’épiderme).
Les nouveaux agents chimiques dont nous sommes entourés forcent à notre organisme des modifications (adaptations) physiques, chimiques et vitales. L’air que nous respirons, le sol que nous foulons, la lumière qui nous réchauffe, l’eau qui nous lave et nous désaltère… sont de ces agents pollués qui influencent notre état de santé. L’Énergie vitale gaspillée à neutraliser les produits chimiques divers ne sert plus aux travaux métaboliques de régénération.
L’hygiène concerne également ce que l’on applique sur notre enveloppe protectrice, et cela concerne les bains, les lotions, les cosmétiques, les vêtements.
Bien entendu, l’hygiène doit diriger ce que l’on ingère en boissons et en aliments. À ce niveau, elle doit s’établir selon nos besoins physiologiques personnels.
Petit cours d’histoire de l’hygiène
Pour une personne moderne de classe moyenne, « propre » signifie se laver/doucher le matin, appliquer du déodorant et porter des vêtements propres tous les jours.
Pour un Grec ou un Romain, c’était prendre quotidiennement un bain d’au moins deux heures à températures variées, avec l’application d’herbes aromatiques et le frictionnement du corps d’huile... on se raclait même la peau, et au moins un bain de vapeur par semaine.
Pour un pionnier du Nouveau-Monde, c’était sauter tout habillé dans un lac ou une rivière (en saison), prendre deux bains par an, changer et laver son linge lorsque c’était possible.
Au 16e siècle, « hygiaine » était la seconde partie de la médecine : tâcher de garder la santé par l’usage raisonnable de telles choses.
Pour un aristocrate au 17e siècle, cela signifiait changer de chemise en lin tous les jours, se tremper les mains dans une cuvette d’eau et utiliser une serviette lors des repas.
C’est au 18e siècle que le mot prend sa graphie actuelle. Vers 1750, l’on commence à installer des infirmeries dans les lieux d’éducation : pour soigner et pour isoler les contagieux.
À la fin du 19e siècle, les Américains étaient scandalisées par la malpropreté des Européens (encore de nos jours, l’hygiène des Français est sujet de sarcasmes de la part des Québécois). Au 20e siècle, les Nazis publicisaient le fait que les Juifs étaient malpropres et puaient...
Nos ancêtres ne sentaient pas mauvais, ils puaient tout le temps. Mais, ces odeurs de transpiration séchée, de mauvaise haleine étaient chose courante et normale, comme l’odeur d’une rose ou d’un poulet sur le grill ou les vidanges. Leur sens olfactif était tout simplement accoutumé et ces odeurs n’étaient pas décodées par le cerveau comme étant de la puanteur. Vous en doutez ?
Eh bien, il y a de cela quelques décennies, tous les lieux publics étaient emboucanés de fumée de cigarettes (cigares et pipes), les transports en commun, les salles de cinéma... et les gens trouvaient cela normal. L’on fumait même dans les hôpitaux... et je me souviens très bien qu’étant jeune, les médecins fumaient lors des consultations ! De nos jours, nous sursautons lorsque nous entrons dans une pièce où il y a eut un fumeur !
Le nez s’adapte et se programme... car, le nez ne sent rien (tout comme l’oeil ne voit rien). Nos sens ne sont que des capteurs de molécules subtiles, d’informations fréquentielles, vibratoires, et ces informations sont encodées et dirigées vers le cerveau, qui lui les décode et les interprète... selon des points de repaire acquis par l’éducation dans cette société. C’est à ce niveau que se fait l’éducation du sens de l’odorat. Si nous avons un si grand dédain de nos excréments, c’est strictement par les enregistrements visuels lorsque nous étions bébés des grimaces de notre mère chaque fois qu’elle changeait notre couche !!! Désolé, mais de la merde, ce n’est que le restant non assimilable d’aliments organiques dont on a pris grand plaisir à manger. Dédaigner l’odeur de nos excréments, c’est comme accuser notre système digestif d’être ignoble de nous empester autant.
Au 19ème siècle
L’hygiène a pris de l’importance au 19e siècle, cela principalement à cause de l’accroissement de la migration rurale vers les villes. Ce qui causa de plus grandes intoxications, insalubrités, pollutions, contaminations, infections, et puis l’accroissement de l’encombrement généralisé des hôpitaux.
L’hygiène fut la réponse aux nouveaux maux menaçant l’être humain urbanisé qui prend un malin plaisir à s’intoxiquer. Par elle, l’on a tenté à détruire les « bibittes invisibles » qui frappaient sournoisement la santé des citadins. L’industrie alimentaire produit des terrains favorables pour que l’industrie pharmaceutique tente de détruire les colonies de microorganismes... sans réduire ou éliminer ces terrains favorables.
L’hygiène scolaire n’apparaît en France qu’en 1860. C’est surtout au début du 19e siècle que les élites politiques et médicales reconnaissent le préjudice exercé par le milieu scolaire sur la santé des enfants et s’accordent pour la préserver. Mais, il n’en demeure pas moins que le milieu scolaire n’est pas un milieu naturel et que tous ces établissements sont des nids à bactéries.
la saleté
La saleté n’est ni bonne ni mauvaise. Dans la Nature, le concept de saleté n’existe tout simplement pas. Une jungle n’est jamais sale, à moins que des êtres humains y sont passés, ou pire, y ont séjourné. Pour la Nature, la « propreté » réside simplement dans le mouvement perpétuel de la matière. La pollution est lorsqu’il y a stagnation de la matière : soit parce qu’elle est en trop grande quantité dans un lieu, ou que la matière est difficilement décomposable (ce qui est le cas des produits industriels, comme les plastiques et diverses molécules chimiques complexes non prévues par la Nature).
Si vous visitiez une ferme voilà quelques décennies, vous auriez constaté l’existence omniprésente de la saleté, et cela n’empêchait pas les familles d’agriculteurs d’y vivre. De nos jours, il y a des règles plus strictes d’hygiène, mais tout de même, une étable ou une écurie ne brille jamais de propreté (sauf peut être chez les richissimes éleveurs d’étalons... mais encore.).
Nous avons été programmés que la saleté dans nos habitations était « mauvaise » et que la retirer (par le nettoyage) était « bon ». Nous devrions également appliquer ce principe pour notre intérieur et non pas seulement pour notre extérieur. S’il y a saleté, la vermine est attirée. Nous en revenons encore au « terrain favorable ». Mais, trop souvent l’on a une mauvaise conception de ce qu’est « laver »... et l’on se contente de « désinfecter ».
Saleté d’ailleurs remonte qu’au 17e siècle, à l’époque ou les cités commençaient à prendre de l’importance. L’existence du citadin repose sur une équation simple : propreté = survie. Le principe de « nettoyage », soit l’élimination de déchets ou de poisons débute dans la cellule même. Plus la cellule est envahie de ces substances étrangères, plus elle est menacée. Vu le nombre faramineux de poisons que l’intelligent humain fabrique, il est tout à fait normal que son système immunitaire disjoncte. Les cellules finissent par abandonner la lutte qui est quasi permanente, et qui la dévie de leurs travaux biologiques. Une cellule cancéreuse abdique après avoir été trop agressée, en plus de ne pas avoir reçu les nutriments, ni l’Énergie vitale indispensables à son combat, à sa survie (à cause des aliments industrialisés, tous chimiqués, tous dévitalisés).
La saleté est en fait surtout de la matière organique pulvérisée en matière inorganique. L’organisme humain ne pouvant pas s’en servir, il est par conséquent primordial de l’éliminer le plus rapidement possible.
Si votre plancher est couvert de poussières (pire, votre tapis... en plus des fibres synthétiques qui s’en échappent, des molécules de brome également ingnifuge oblige), chacun de vos déplacements les soulèveront et vous serez forcés de les respirer. L’organisme ne peut pas assimlier des matières inorganiques, vous vous en souvenez ? Alors, ces molécules sont des substances étrangères pour les alvéoles de vos poumons. Oui, une partie sera peut être rejetée par les prochaines expirations... mais, ce n’est pas cela qui importe.
Ce qui importe, ce sont les molécules inorganiques qui demeurent prisonnières dans vos poumons ou traversent dans le flot sanguin, et elles sont très blessantes... provoquant des frictions dans leur déplacement... ce qui provoque bien entendu... une inflammation. Plus il y a des substances étrangères prisonnières dans vos alvéoles pulmonaires, plus l’inflammation est prononcée... au point d’en arriver à cracher du sang !!! Mais, rassurez-vous, la Médecine vous offre un bon spécialiste qui a de bons produits chimiques pour règler votre problème (de sang trop clair !!!)... sauf que ces molécules de poussière demeurent ou sont en partie dirigées dans le flot sanguin... ce qui provoquera des palpitations cardiaques. Rassurez-vous, la Médecine vous offre un autre spécialiste qui a de bons produits chimiques pour régler ce nouveau problème... sauf que le sang vicié encrassera le cerveau, il finira par s’enflammer lorsque la concentration de substances étrangères sera suffisante. Mais, rassurez-vous, la Médecine possède un troisième spécialiste qui a aussi de bons produits chimiques pour régler votre nouveau problème... Business, business oblige ! Oui, c’est une saleté de médecine.
Je reviendrai sur l’hygiène alimentaire.
er.
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