TEXTES DE PEUPLECONSCIENT

QUI EST SATAN ?
Dans l’Ancien Testament, il y a un personnage nommé Satan. Mais, il n’est pas du tout ce que l’on pense aujourd’hui. En fait, c’est un personnage sombre qui reçoit le titre de «le satan», ce qui signifie, l’accusateur. Le nom de satan dérive d’un verbe hébreu signifiant à la fois accuser, calomnier, parler de façon mensongère et s’opposer à.

Le terme employé en hébreu signifie adversaire, comme un accusateur ou un procureur dans un tribunal hébraïque. L’hébreu ne connaît ce terme qu’en tant que nom commun, désignant une fonction, et non un être bien déterminé.

Et « le satan » fut transposé de sa fonction judiciaire sociale en un des anges au Ciel, un serviteur de Dieu qui doit effectuer le sale travail. Ce satan n’a aucun pouvoir par lui-même. Il ne fait que ce que Dieu lui demande de faire. Il n’y a absolument pas de créature avec des cornes qui est opposée à Dieu. Dans les textes sacrés, il n’est jamais question d’une force du mal.

Une de ses premières apparitions est relatée dans le livre de Job. Le satan est envoyé par Dieu pour tester Job en lui infligeant des maladies et autres calamités. Après toutes ces souffrances, Job continue de servir Dieu et le satan ne réussit pas à l’en détourner. Mais, ce n’était pas le but du satan, il ne faisait que suivre les instructions de Dieu. Celui qui a rendu la vie de Job misérable, n’est pas un démon ni un mauvais ange, et il ne vit pas en Enfer.

Dans les textes sacrés anciens, il n’y avait aucun concept d’Enfer tel que nous le connaissons aujourd’hui : un lieu en feu où il y a de la torture. D'ailleurs, le mot enfer vient du latin classique, infernaux, signifiant « du bas », « d'un lieu inférieur ». Donc, à l'origine, le mot enfer n'évoquait pas la chaleur ou les tourments, mais simplement un lieu en bas, en dessous.

En fait, dans l’Ancien Testament, on parle très peu du lieu d’après la mort. Ce n’est qu’un lieu sombre (shé'ôl, en hébreu, haïdês en grec) où tous les humains vont, qu’ils soient bons ou mauvais. C'est la traduction oecuménique de la Bible qui a inventé le mot français enfer. Cela, certainement en comparaison avec le noyau de la Terre en fusion.

Shé'ôl (qui n'avait aucune distinction d'ordre moral en hébreu) fut traduit également par « séjour des morts », « fosse », ou encore « géhenne » (nous verrons plus loin pourquoi ce dernier mot).

2000 ans avant la naissance de Jésus, les Sumériens et les Babyloniens croyaient en un monde souterrain qu'ils appelaient « la terre sans retour ». (lieu de séjour des défunts, une maison obscure que personne ne quitte après y être entré)

Le sens donné au mot enfer par l'Église est du même acabit que la mise en scène des auteurs Dante (La Divine Comédie) et Milton (Paradis Perdu). Ce sens est complètement étranger au Livre Sacré. C'est un mot inventé de toutes pièces (mais inspiré de croyances anciennes imposées par des dirigeants) dans l'unique but de manipuler le peuple par la peur de l'invisible.

Les hindous et les bouddhistes voient l'enfer comme un lieu de purification spirituelle qui aboutit à un rétablissement final. La tradition islamique le considère comme un lieu de punition éternelle. La notion de souffrance après la mort figure parmi les enseignements religieux païens des anciens peuples babylonien et égyptien.

Suite au vocatif utilisé par Jésus (Vade rétro, satanés!), Satan est devenu le nom propre « diabolique » du Diable. Mais, ce ne fut qu’une interprétation de l’Église, d’hommes de religion démarrant un bon business.

Improprement un nom d’ange lui a été attribué, celui de Samaël, ainsi que le rapportent de nombreuses traditions postbibliques et hors de la Bible. Le nom des divinités juives comme Samaël, Raphaël, Michaël, Gabriel et les autres sont aussi chaldéens et sont eux des divinités physiques dotées d’un esprit, invisibles dans les hauteurs du ciel depuis la terre, cette terre sur laquelle ils viennent marcher selon la volonté d’Élohim.

Alors, d’où nous vient cette image de créature épeurante? Ce démon qui punit les pécheurs? Cet ange déchu ayant ses légions d’anges, régnant en Enfer et qui tente les humains à faire le mal pour qu’il puisse gagner leur âme?
Si la tradition ne vient pas de l’Ancien Testament hébreu, d’où vient-il?

Depuis le début des temps, l’homme a cru aux démons et aux esprits maléfiques. Il a tout simplement cherché à expliquer les sursauts de la Nature qui lui causaient des souffrances.
Le Diable est nommé Satan par les chrétiens. Il est Mâra qui tenta Bouddha, Belzébuth chez les Philistins (peuple combattu par Sansom dans la Bible), Ham Shatan pour les Hébreux, Ahriman chez les Perses, Lucifer chez les Babyloniens et les pères de l’Église chrétienne, Méphisto dans la légende du docteur Faust, il est aussi Iblis qui refusa de prosterner devant Allah dans le Coran.

La représentation du diable affiche souvent des cornes et une barbe. Mais, d’où vient cette idée d’un être super puissant et hyper maléfique?
Voilà 3,500 ans, en Perse ancienne (Syrie, Irak et Iran actuellement), il y avait plusieurs dieux : des bons et des méchants. C’est Zoroastre qui a réduit le nombre de personnages divins à… deux ! Un bon, le dieu de lumière et d’ordre (Vohu Manah, l’Esprit Saint), et un méchant, le dieu de l’ombre et du chaos (Angra Mainyu, l’Esprit Mauvais). Et d’après lui, l’Univers est un champ de bataille entre les deux forces et que chaque personne sur Terre doit choisir son camp. Après la mort, les personnes bonnes sont récompensées et vont au Ciel, alors que les mauvaises sont punies et envoyées dans un lieu sinistre. Ces concepts sont la création d’un cerveau humain, d’un dirigeant politique puissant.

Le Judaïsme s’est inspiré de ce concept, qui ne servait en fait en Perse, qu’à manipuler plus facilement le peuple.

Sous Darius, les enseignements de Zoroastre furent transformés en la religion officielle du puissant Empire perse. Empire qui à l’époque, incluait le territoire d’Israël. Le concept de bien et de mal s’est infiltré dans les écritures juives.

Quand l’Empire perse chuta lors de la conquête d’Alexandre le Grand, c’est la culture grecque qui envahit Israël. Les Grecs apportent un large éventail de dieux et déesses, dont un qui va marquer notre image de Satan durant des siècles, Hadès. Personnage représenté par soit la peau noire ou avec une barbe noire, siégeant sur un trône d’ébène, tenant en main une fourche. Hadès régnait sur le monde souterrain, il était le dieu des morts. Il était un dieu faisant partie de l’Olympe, mais semblait passer la majeure partie de son temps dans ce monde d’ombre, également nommé hadês. Il n’était aimé ni des autres dieux, ni des Grecs, mais il n’était pas pour autant diabolique. En fait, les Grecs anciens le percevaient comme un dieu de justice. Pour eux, à la mort les humains devaient le rencontrer et c’est lui qui décidait s’ils allaient dans un lieu de plaisirs ou de souffrances. Encore une fois, rien de tout cela ne fait partie des textes sacrés anciens. Les Écritures hébraïques ne laissent aucunement penser qu'après la mort l'âme soit châtiée dans un enfer de feu. On doit cette croyance effrayante aux religions et non à la Bible. La doctrine de la chrétienté relative à un châtiment dans « l'enfer » a pris naissance chez les premiers Babyloniens. Le concept de souffrances réparatrices dans un purgatoire remonte aux premières religions d'Égypte et d'Orient. Les limbes furent inspirés de la mythologie grecque. Les prières et les offrandes pour les morts étaient déjà des pratiques étrusques. L'idée d'un enfer de feu est d'ailleurs contraire à la justice et à l'amour divin (d'un Dieu en plus « infiniment bon »). C'est une idée d'humain pour contrôler d'autres humains.

Hadès est également le dieu de la richesse et de l’abondance. À cause de cette association, durant des siècles, plusieurs humains ont pensé que le Diable pouvait aider à devenir riche.

Autour du caractère rude d’Hadès, les Grecs ajustèrent un autre personnage pour nourrir l’histoire du diable. Dans un mythe célèbre, Zeus, le plus grand des dieux, défie Typhon, le dieu serpent du vent, et le chasse dans les profondeurs du Tartare, l’endroit le plus profond du monde souterrain. Au fil des siècles qui suivirent, le mythe s’amplifia et se transforma en l’ange Satan qui se rebelle contre Dieu et qui est chassé du Ciel avec tous ses acolytes.

Mais, jusqu’à la Renaissance, Satan, Lucifer est représenté demeurant dans son royaume, en enfer. Lorsque nous pensons à l’Enfer, nous imaginons du feu, de la lave et des pécheurs torturés. Mais, d’où nous vient cette représentation? Encore une fois, elle ne vient pas des textes sacrés. Le monde souterrain d’Hadès n’a pas de feu. Mais, on en retrouve dans l’ancien Jérusalem.

Dans les Évangiles, on peut lire que Jésus prévient les gens qu’il y a un lieu dangereux… qui était en fait le dépotoir de Jérusalem (Géhenne)… où on y allumait périodiquement les déchets (les flammes persistaient durant plusieurs jours, même plusieurs semaines). C’était un endroit sordide, sale, puant, noir… On y faisait également brûler les criminels qu’on avait exécutés, ainsi que les défunts dont la famille ne pouvait disposer du corps (pauvres, malades…). Puisque le lieu n’était pas fréquenté, il devint un lieu surnaturel, bien ancré dans l’imagerie du peuple comme un endroit épeurant. Géhenne fut l’inspiration des affres de l’Enfer. Lorsque Mathieu écrit : «Les méchants seront jetés dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents», il parle de ce dépotoir où plusieurs condamnés y étaient jetés encore vivants… À l'époque du Christ, les Juifs avaient acquis la croyance que les âmes méchantes étaient punies dans la Géhenne… ce qui était vrai physiquement.

Avant même que les Évangiles soient écrits, le personnage de Satan avait grandement pris de l’ampleur. Le territoire juif est sous le contrôle de l’Empire romain. Les Romains étaient profondément détestés des juifs et des chrétiens persécutés par Rome. Satan devint la force du mal derrière le trône de César. Dans le livre des Révélations, un nouveau nom est donné, « la bête » représentée par 666. La bête pourrait représenter l’empereur romain lui-même. C’est une tradition d’associer ce nombre à Néron, car si l’on prend les mots Néron-César, leur valeur numérique donne 666. Le même livre dit que le diable sera envoyé par Dieu dans un abysse, là où il sera embarré durant 1000 ans. À sa sortie, ce sera la fin du Monde, il y aura une lutte apocalyptique entre le bien et le mal.

À quoi ressemble le Diable au début du christianisme? Souvent il a la peau noire et porte une barbe, tout comme l’image d’Hadès. Il a des ailes pour rappeler qu’il fut jadis un ange, même si à présent elles ressemblent plus à des ailes d’un dragon. Durant des milliers d’années, le dragon était le symbole des forces du mal. Lorsque Satan n’est pas un dragon, il est un serpent. Le serpent qui a séduit Ève au jardin d’Éden est depuis toujours considéré comme étant Satan. Mais, les Saintes Écritures ne disent pas vraiment cela. Les chrétiens se sont souvent contredits concernant l’apparence du Diable. Mais, ils s’entendent tous pour dire qu’il occupé à travailler avec et au travers leurs ennemis.

Ce n’est d’ailleurs qu’à partir de l’an 1000 que l’on retrouve Satan dans l’art, les contes populaires et le folklore. Ce sont les Autorités religieuses qui engageaient les artistes, les forçant entre autres à peindre des images servant à manipuler la conscience du peuple. Le peuple pauvre ne pouvait acheter les créations artistiques, ces dernières étaient toujours des commandes faites par les dirigeants (politique et religieux). Ce n’était qu’une simple tactique de contrôle par l’imposition d’images… une façon de donner vie à leur outil de marketing. Il faut le reconnaître, sans Satan, nul besoin de religion ! Toutes les religions servent avant tout, ce qu’elles laissent croire, à combattre le mal… le mal établi par Zoroastre. À cette époque, le livre imprimé n’existe pas. Satan est représenté par des sculptures et il est peint. Les artistes ne sont donc subventionnés par l’Église que pour forcer l’éducation religieuse du peuple. On propage l’image du feu éternel, des damnés, de corps embrochés, pendus, frappés, ébouillantés… pour mieux vanter la sérénité du Paradis (si l’on a été sage comme une image). L’Église domine par son enseignement par la peur.

Quatre siècles après la venue du Christ, l’empereur romain Constantin se convertit à la chrétienté. En seulement une génération, la religion qui était persécutée devient la religion officielle du plus vaste empire sur Terre. Les évêques chrétiens reçoivent un grand pouvoir, endossé par l’État. Et c’est Satan qui les aide à conserver ce pouvoir.

Les autorités religieuses chrétiennes affirment que toutes les autres religions, ainsi que plusieurs groupements chrétiens sont à la solde du Diable. Et c’est ainsi qu’on a déclaré la guerre à l’hérésie. C’est très simple, les hérétiques ne croient pas en la religion officielle déclarée par l’empereur, il faut donc les éliminer, ce sont des mauvais sujets. Si vous n’êtes pas avec la religion officielle et avec l’empire, c’est que vous êtes avec Satan. On détruit également un très grand nombre de livres anciens précieux : les Autorités religieuses ne veulent rien pour ébranler leur pouvoir, surtout pas de quoi qui révélerait leur fraude. L’Église demande tout simplement que tous les hérétiques soient condamnés à mourir… et on peut constater qu’ils n’étaient pas du tout exécutés de manière très délicate. Nous avons nombre de vestiges des pires instruments de torture, sans compter les brûlés vivants. Bien entendu, la torture était par simple bonté de vouloir donner une chance de se repentir et de jurer croyance et fidélité aux Autorités (religieuses et politiques).

Les premières exécutions débutent 450 ans après la venue du Christ. Durant les siècles qui suivirent, des centaines de milliers d’humains sont tués… car, tout simplement accusés de travailler pour le Diable, ou d’être possédés par lui. C’était totalement impossible de prouver le contraire. Fallait juste ne pas emmerder personne, car la dénonciation était facile et incitée (très souvent récompensée) par les Autorités. Toutes les personnes proches des Autorités religieuses ou politiques pouvaient se débarrasser de leurs ennemis, soit pour saisir leurs biens, leur femme, leur commerce ou leur terrain.

La religion catholique s’étendit grandement sous la protection de l’Empire romain, en fait, elle possédait les plus efficaces « soldats ». Il y avait quand même encore plusieurs traces et croyances en des dieux païens, ce qui inquiétait les évêques. Plusieurs soldats romains priaient encore Fortuna, la déesse de la chance. Mais, le dieu païen le plus populaire d’entre tous était Pan. Aux yeux de la religion catholique, il représentait une vraie menace et il devait être discrédité. On changea son image pour une sorte de démon, en un dieu volage qui s’adonne à la musique et aux plaisirs (dont l’acte sexuel). Il suffisait de le représenter différemment… et il fut transformé en une sorte de bouc aux allures diaboliques. Satan ensuite adopte les caractéristiques de Pan, une bête horrible avec des cornes sur la tête, son corps est poilu, des jambes tordues, il a parfois des sabots, mais généralement conserve les griffes du dragon.

Une des premières figures pensantes importantes du christianisme est St Augustin. Selon lui, le monde était envahi de démons. Des démons mâles s’emparaient des femmes la nuit, alors que des démons femelles tentaient les religieux… Il est facile de s’imaginer que des frustrés sexuels dans le noir durant plusieurs heures (pas d’électricité à cette époque) avaient des visions sexuelles d’actes érotiques. Il fallait bien expliquer cela et s’en déculpabiliser. «Je suis un religieux au service de Dieu, cela ne peut pas être de moi.» Il n’y a pas d’autres solutions que d’en accuser une entité satanique. Puisque le religieux ne pouvait pas avoir de plaisir sexuel, il propageait la peur du Diable autour de lui. Le religieux ne se servait du concept de Satan que pour se valoriser socialement… pour justifier que l’on subvienne à tous ses besoins sans qu’il ait à travailler ! Aussi absurde que cela puisse être, reconnaître que l’humanité est prisonnière et esclave du démon faisait partie intégrante de l’acte de foi en Dieu ! Car, Dieu ne peut tout simplement pas exister s’il n’y a pas le Diable !

Au Moyen-Âge, après quelques siècles d’endoctrinement chrétien, l’Église a convaincu ses fidèles que le Diable est réel et que Satan est un ennemi puissant. C’est surtout entre le 15e et 17e siècle que la terreur collective envers Satan s’implante. Mais, en même temps on retrouve des astuces pour échapper à la terreur : le Diable est souvent ridiculisé dans les contes de la campagne, il est battu à coups de gourdin, trompé par plus rusé que lui… et il passe du noir au vert, au bleu ou au jaune. Ses genoux, son ventre et ses fesses sont représentés par des visages.

Le problème est que certains chrétiens amènent ce concept beaucoup plus loin que les évêques le voudraient. Plusieurs groupes chrétiens voient le monde de leur époque créé par les forces du mal. Ainsi, tout ce qui est matériel, tout ce qui est charnel est perçu négativement. De plus en plus la distinction est claire : il y a un bon Dieu qui créé tout ce qui est spirituel et un mauvais Dieu qui créé tout ce qui est matériel. Et pour plusieurs, tout ce qui est perçu par les cinq sens est des créations du Diable.

Un groupe qui considérait la notion gnostique du bien et du mal est les cathares dans le sud de la France. Selon eux, toutes les possessions matérielles sont diaboliques et appartiennent au Diable. Pour l’Église qui est à présent hyper riche, débordant et affichant ses richesses, ce n’était pas très bien vu. Pour l’Église, l’enseignement des cathares était très dangereux. Le peuple aimait grandement les cathares, car souvent, ils étaient des guérisseurs, ils faisaient que le bien, aidaient les pauvres et les malades. Ils parcouraient les villages en incitant les gens à ne pas se marier, ni d’avoir d’enfants. Car, cela ne ferait que produire des êtres qui devront combattre le monde matériel diabolique, au lieu de se concentrer sur une vie spirituelle. Bien entendu, contester l’Église signifiait contester Dieu.

Le Pape Innocent III déclare la Croisade contre les cathares (1209). N’ayant pas réussi à les convaincre de revenir à leurs anciennes croyances, il n’a d’autre choix que de les tuer tous. Eh oui, un autre bon Pape, qui selon la religion catholique est en contact direct avec Dieu, qui force ses zouaves à tuer des humains qui font le bien et qui ont une démarche spirituelle ! Ce fut une guerre brutale qui dura 45 années. Plus de 100 000 personnes moururent. Et pas de quartier, pas de prisonnier, on tuait de sang-froid.

La croisade fut également contre l’Islam pour l’empêcher de contrôler le Moyen-Orient. Dans l’Europe médiévale, l’Islam est considéré comme une hérésie, le travail du Diable. Les musulmans également associent leurs ennemis au Diable. Dans le Coran, les musulmans sont incités à combattre les non-musulmans parce qu’ils sont tous amis avec Satan. Une belle arnaque qui est reprise : on tue avec justification toutes les personnes dont on veut saisir leurs biens. Ainsi, on reçoit la bénédiction des Autorités pour accomplir les pires atrocités que des humains peuvent accomplir envers d’autres humains. Les deux camps ont simplement hérité des croyances de l’ancienne Perse : soit que tu es du bord du bien, soit que tu es du bord du mal. Et ce concept, imaginé par un seul homme, Zoroastre, justifie toutes les horreurs des guerres et des conquêtes de groupements qui se disent religieux.

La Croisade a laissé un sinistre héritage. Au milieu de la Campagne, le Pape Grégoire IX lance l’Inquisition. Sous le contrôle des Dominicains, la tâche de l’Inquisition est de trouver tous les hérétiques pour qu’ils soient remis entre les mains des dirigeants pour être punis. L’Inquisition renforça énormément cette peur du mal, ce concept du Diable. Les coupables sont condamnés à moins d’être prouvés innocents, et ils sont emprisonnés aussi longtemps que les Autorités le désirent. Mais, comment prouver que l’on ne travaille pas pour le Diable?

Toutes les personnes qui contestent le moindrement l’Inquisition sont tout de suite suspectées de travailler pour le Diable. L’imagerie publicisée et généralisée est très importante. Des centaines, des milliers d’artistes sont subventionnés pour illustrer le Diable… c’est la première campagne publicitaire réussie !

Dans la lutte contre Satan et les forces du mal, les dirigeants médiévaux croient que, comme dans toutes les guerres, que l’information est capitale. Jusqu’à présent, l’Église catholique n’était pas officiellement permise de torturer des chrétiens, mais il était acceptable de torturer des juifs et des musulmans. Mais en mai de l’an 1252, le Pape Innocent IV déclare que les chrétiens suspectés d’hérésie peuvent être torturés, jusqu’à tant qu’ils confessent qu’ils étaient des disciples de Satan. Fallait être innocent pas à peu près ! Encore une fois, il suffisait de dénoncer quelqu’un pour s’en débarrasser pour de bon et saisir sa richesse. Une fois accusé d’hérésie, il était impossible de se défendre et d’échapper à la torture, à l’emprisonnement, puis à la mort. Étant des disciples de Satan, tout ce qu’ils disaient était automatiquement considéré comme des mensonges.

Ce qui était condamné comme étant des créations de Satan, était pillé par les fidèles religieux.
C’est entre le 13e et le 14e siècle que l’on voit apparaître des diables plus épeurants dans l’art. C’est la Renaissance… Satan doit lui aussi renaître… Il y a plus de monde, donc ça prend de plus grandes peurs pour les contrôler. Satan devient plus personnel et prend des formes de diables mi-humains, mi-bestiaux (influence orientale). Il dévore même les damnés !… au petit-déjeuner ! Et vlan, nous voilà rendus avec d’énormes marmites ou chaudières où Satan fait mijoter les assassins, les voleurs, les menteurs… Satan avait besoin de prendre l’air et sort de son Enfer où auparavant il demeurait pour accueillir les méchants et patientait au Jugement dernier. Le voilà représenté parmi les vivants. Son pouvoir est plus grand, il fait peur aux hommes et à l’Église, car il peut s’emparer des corps et des esprits (même pendant le sommeil !). C’est la hantise de la possession. Heureusement, les prêtres sont là pour nous protéger !… avec un crucifix, de l’eau bénite et un marmonnement ! Satan devient alors le « prince de ce monde ».

En l’an 1307, le roi Philippe dépose des accusations contre la magie utilisée par les chevaliers Templiers, l’Ordre richissime des Croisades. Le roi accuse les chevaliers d’être des disciples de Baphomet, une autre supposée figure satanique. Les templiers étaient impliqués au Moyen-Orient dans des négociations avec les musulmans, et en Europe de l’Ouest, il était populaire de croire que tous les musulmans pratiquaient la magie. 1 + 1 = 2, les templiers pratiquaient donc la magie. N’en fallait pas plus pour les menacer et les détruire. Le vendredi 13 octobre 1307, Philippe lance des attaques simultanées dans tous les centres des Templiers. Depuis, ce jour, les vendredis 13 sont considérés comme des jours néfastes en quelque sorte associés avec des forces sataniques.

En 1320, la guerre contre Satan a grimpé d’une coche. Le Pape Jean XXII donne l’ordre à l’Inquisition de cibler toute forme de sorcellerie, magie ou nécromancie. Une grande inquiétude étant que des prêtres non scrupuleux pratiquant l’exorcisme pour chasser hors du corps Satan, puissent faire également l’inverse. Il y avait alors plusieurs formules latines pour attirer, commander et diriger le Diable. Et c’est la croyance de plus en plus populaire que le Diable peut rendre riche, peut attirer les faveurs d’une femme… La sorcellerie est partout et l’on cherche par tous les moyens d’acquérir pouvoir, richesse et aussi éliminer les ennemis et les tyrans. La chasse aux sorcières, magiciennes et nécromanciennes dure 300 ans. On estime facilement le nombre de personnes tuées à plus de 300 000!!! La majorité des victimes sont des femmes. Les femmes étaient reconnues comme étant plus facilement possédées par Satan. Les sorcières sont définies comme des femmes ayant conclu un pacte avec Satan en échange de pouvoirs : elles peuvent rendre malade au moyen de poudre, rendre amoureux avec des élixirs, ou encore faire mourir le bétail, les gens… par des incantations. Satan est aussi un meurtrier qui commande la Nature : tempête, grêle, incendie de forêt, sécheresse, inondation… Bref, il a le dos large !

Plus on trouva un grand nombre de « sorcières », plus il était probable qu’il y en avait encore plus. Alors, il fallait trouver un test pour les révéler. En 1486, deux moines allemands publient un texte pour les Inquisiteurs, le Malleus Maleficarum, le marteau des sorcières. C’était littéralement LE manuel indiquant comment éliminer toute force satanique. Il est écrit que les sorcières se rassemblaient pour célébrer Lucifer, le sabbat.

La chasse aux sorcières fut un scénario monté de toutes pièces par les Autorités. C’était un vrai sport pratiqué par un nombre croissant d’individus… des chasseurs à la quête de trophées. Mais, pour être un bon chasseur, il fallait s’instruire. C’est ainsi que le Malleus Maleficarum dut être imprimé en de nombreuses éditions (il est encore de nos jours publié!). Cette Inquisition donna donc comme résultat qu’un bien plus grand nombre de personnes s’intéressaient à la sorcellerie, l’étudiaient (pour être plus habiles à trouver des sorcières). C’était en fait LA recherche scientifique la plus populaire : on arrêtait des personnes, on les torturait, on les interrogeait pour acquérir plus de connaissances.

C’est une vraie hystérique contre Satan qui balaye toute l’Europe, autant chez les catholiques que chez les protestants. Il n’y a pas un jour sans qu’il y ait un bûcher ou une potence.

Les condamnations variaient selon les accusations. C’était la flagellation et le bannissement si l’aveu du pacte avec Satan est fait et qu’il y a repentir sincère. S’il n’y a pas repentir ou aveu de crimes provoqués par la magie, c’est le bûcher. Car, en plus d’être accusées, les « sorcières » devaient inventer des histoires pour avoir une chance d’éviter les tortures et la mort. Les accusés et les brûlés vivants pouvaient également être des enfants de 8 à 12 ans, et tout aussi bien des vieillards de 80 ans.

En Écosse, Jacques VI, un des rois européens les plus instruits, écrit un livre, La Démonologie. Il prouve que Satan et ses dévots sont partout et qu’ils sont la plus grande menace de la sécurité de l’État. Il s’entoura de conseillers religieux dans le but de le protéger contre la sorcellerie. Il croyait fermement qu’il était en guerre contre les forces du mal. Mais, c’est le Diable qui lui a permis de conserver sa couronne : il pointait une image de Satan et disait, si ce n’était pas moi, regardez qui règnerait à ma place. Bien entendu, c’est le principe même de régner par la peur (toujours très populaire de nos jours). C’est également très gratifiant, car on disait que les sorcières interrogées à savoir pourquoi le Diable attaquait le roi répondaient : c’est parce que le roi est le plus grand ennemi de Satan.

Lorsque le Nouveau Monde est colonisé par les Européens, le Diable voyage avec eux et traverse l’océan. Les colons qui débarquent en Amérique sont des fervents croyants en Satan. Tous ceux qui ne sont pas puritains sont contrôlés par le Diable et que les femmes sont les plus faibles pour lui résister. La chasse aux sorcières a donc continué en Amérique, débutant à Salem, fin 17e siècle (encore de nos jours réputé pour ses sorcières !). La justice s’est excusée de son erreur (de condamner des dizaines d’innocents) blâmant tout simplement le Diable pour leurs erreurs. Bien entendu, ce n’était qu’une transposition des grands procès contre la sorcellerie en Europe au même moment.

Au début des années 1700, une nouvelle vision scientifique du monde surgit, c’est le développement de la pensée laïque. Le modernisme voit le jour en ce début de 18e siècle et il bannit les superstitions religieuses : ceci appartient à l’âge de la noirceur, nous sommes maintenant dans un monde moderne régi par des faits scientifiques, des lois physiques, de la raison. C’est le Siècle des lumières. L’image de Satan s’éteint un peu, mais demeure présente dans la conscience du peuple. Les philosophes mènent une virulente croisade contre les superstitions et Voltaire n’hésite pas à déclarer que le Diable est une invention du Clergé.

Même si on débute à enseigner les sciences pratiques, dans la mentalité populaire, la notion de Satan est fortement ancrée, on pourrait même affirmer qu’elle est imprimée dans les gènes des humains. Mais, tranquillement il diffère du terrible qu’il était lors de la chasse aux sorcières. Il a tempéré ses actions maléfiques, on l’illustre même faisant partie de l’aristocratie, élégamment vêtu, en présence d’agréables créatures féminines... Ce nouveau diable civilisé, tout comme Hadès, dirige le monde matériel : le pouvoir, la richesse et le sexe. Et dans un nouveau pays en plein développement, tout le monde veut cela. Alors, vaut mieux se mettre ami avec le Diable si l’on veut réussir dans la société. Le Diable peut vous apporter tout ce que vous désirez à la seule condition de lui vendre votre âme.

L’histoire la plus célèbre est celle de Faust qui signe un pacte de son sang avec Méphisto. Le diable, dans la peau de Méphisto, promet à Faust de satisfaire tous ses désirs (richesse jeunesse et amour) durant 24 années. Mais, il y a un prix à payer : après échéance, il doit livrer son corps et son âme au Diable. Faust finit par mourir horriblement et il est emporté en Enfer où il séjournera pour l’éternité.

En même temps que le pouvoir de l’Église faiblit, l’Âge des papes et des rois s’éclipse devant l’Âge de la Révolution et de la démocratie. Et bien entendu, un nouveau Diable arrive en scène. Il diffère de celui véhiculé par la tradition chrétienne. Il est tragique et solitaire, un héros combattant les autorités tyranniques. À partir de la Révolution française, Satan n’inspirera plus la terreur d’autrefois, la superstition collective est brisée. Satan est à présent un brave et sympathique rebelle, il est le symbole de la révolte pour certains. La conception romantique de Satan est tout à fait opposée de l’image d’un vilain ou d’une personne diabolique. C’est maintenant le bon gars qui menace l’Autorité. Les artistes romantiques se mettent de la partie et publient cette nouvelle image. Et le peuple commence à admirer Satan au lieu de le craindre.

Au 19e siècle, Satan refait surface et s’infiltre dans la littérature : au théâtre et dans la poésie romantique. Il poursuit sa montée de héros romantique… voire un Grand Persécuté. Il est beau et maudit.

Mais, au début du 20e siècle, Satan prend un autre tournant… vers le pire. Ni craint ni admiré, il devient une figure comique. Il sert même dans la publicité pour vendre des produits tels que vins, chocolats et bières. D’ailleurs, en 1993, une compagnie de bière québécoise affiche Satan sur ses étiquettes en plus de la nommer «Maudite» !!! Nous en sommes alors très loin du concept premier de la lutte du bien contre le mal. Satan est à présent une figure représentant le plaisir. Il est d’ailleurs rouge au lieu de noir… et il sourit… même les femmes l’embrassent sur la joue ! En fait, le Diable n’est pas mieux ni pire que les humains. Il est juste un homme parmi les hommes.

Au 20e siècle, on trouve Satan chez les grands auteurs, comme Bernanos, Gide et Mauriac, mais également dans un nouveau médium, la B.D., ainsi que dans la science-fiction, sans oublier le cinéma. Le Satan romantique de l’époque de la Révolution refait surface dans les années 1960. Une vague moderne de rébellion envahit particulièrement les États-Unis, et la contre-culture attaque la religion, la politique, la guerre, les injustices sociales. En 1966, l’Église de Satan est fondée à San Francisco. Elle fut très populaire dans toutes les classes sociales et recevait une large publicité dans tous les médias. C’était un vrai show divertissant : cérémonies somptueuses, décors féériques, costumes flamboyants…

En 1967, un autre coup publicitaire pour Satan, Hollywood sort «Rosemary’s Baby» (Polansky), qui connut un énorme succès au box-office. Satan cherche une mère porteuse pour enfanter le futur dominateur mondial. Dans ce film, c’est Satan qui est le vainqueur à la fin ! Mais, la religion catholique réplique en 1973 avec la sortie du film l’Exorcist (Friedkin). Cette fois-ci, le Diable possédant une jeune fille est défié par les forces du bien, incarnées par deux jeunes prêtres catholiques. Par ce film, on ranime l’idée que les femmes sont plus sujettes à être possédées du démon (après près de 2000 ans). Il ne faut surtout pas sous-estimer l’efficacité et le pouvoir d’Hollywood. Le Diable a maintenant une dimension personnelle… s’attaquant spécialement à une jeune fille et non pas à toute la planète. Ainsi, les gens sont plus aptes à s’identifier à l’actrice. Des millions de spectateurs ont été convaincus qu’ils étaient possédés par le Démon ! Par ce succès, Hollywood a compris qu’il y avait une fortune à faire avec des histoires de possessions et de culte à Satan. L’intérêt persistait en Amérique depuis les premiers procès de sorcières. On visionne également au cinéma Les Diables (Ken Russel) et L’Associé du Diable.

Dans les années 1980, les médias sont envahis par l’invasion d’activités sataniques par des groupes de plus en plus nombreux : on titrait «La Panique Satanique». Il y eut soudain de multiples viols d’enfants et des dizaines de milliers de disparus (kidnapping). On n’hésita pas à relater des cérémonies sataniques populaires où des enfants étaient sacrifiés. Le FBI est obligé de lancer une vaste enquête… qui finit par déclarer que toutes les allusions à ces cérémonies sont sans fondement.

À travers l’histoire de l’homme, on retrouve périodiquement des vagues d’hystérie. Mais, grâce à la télévision, il est beaucoup plus facile de propager l’hystérie.
Certaines églises de Satan disent qu’il est un esprit représentant le changement. Certaines, car il y en a à présent plusieurs… dont une qui a dû se renommer : The First Church of Satan ! Il y a de quoi être fier…

Bien entendu, la pensée populaire croit toujours que le satanisme est mauvais et que les satanistes sont des personnes vilaines et méchantes.

Le satanisme est un terme signifiant le culte de Satan. Culte dans le but d’obtenir des faveurs de Satan qui régit le monde matériel. Il suffit de renier Dieu (, de vendre son âme et faire quelques pratiques blasphématoires.

Un sondage aux USA révèle que la moitié de la population croit que le Diable existe. Même les personnes non religieuses divisent le monde en bien et en mal… le même principe premièrement imposé par Zoroastre à l’Empire perse ! L'humain est le seul animal qui pense ainsi, selon un concept dualiste.

Les événements récents amplifient cette croyance… Satan s’est emparé des terroristes ! Pour la majorité des humains, c’était soudainement une offensive satanique, et surtout, bien plus qu’une attaque politique. D’ailleurs, le président Bush lors de plusieurs allocutions affirme : «We come to know truth that we will never question. Evil Is Real. And it must be opposed.» Premièrement, il débute en affirmant qu’il y a une vérité qu’on ne peut pas questionner, pour ensuite enchaîner dramatiquement par, le Diable est réel (ou le Mal existe). Et bien entendu, il conclut par «il doit être combattu». C’est à présent très simple : vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous. Et si vous êtes contre nous, c’est que par définition (celle émise par Bush) vous travaillez main dans la main avec Satan… et vous devez donc être combattu… éliminé. Ça ne vous rappelle pas d’autres situations similaires au travers l’Histoire ?

Les Autorités sont tellement connes qu’elles reprennent toujours les mêmes tactiques… et nous les laissons docilement faire… nous allons même voter pour les élire !

Ainsi, par cette association simpliste et rapide, on justifie d’envahir un pays, même si ce n’est qu’une question de pétrole ! On enrôle des milliers de jeunes des quartiers défavorisés (ce qui réduit grandement le taux de criminalité, en plus d'en tuer plusieurs dizaines de milliers). Tout en affirmant combattre le Mal, on se donne le droit de détruire des immeubles, de violer des femmes, de tuer des citoyens, même des enfants, de piller les banques, les musées… de prendre contrôle des compagnes… Les Américains démolissent les pays pour ensuite leur prêter de l’argent pour se reconstruire (en plus de leur vendre la majorité des matériaux et de les forcer à engager leurs ingénieurs, leurs architectes…).
Déjà, Reagan parlait de l’empire satanique, Bush parlait lui de l’axe du Diable.

La contre-attaque contre le terrorisme avec ses mesures mondiales drastiques rappelle étrangement la guerre contre Satan voilà plus de 400 ans. On emprisonne qui l’on veut sans procès, interrogations non publiques, dénonciations et tortures. C’est le même retrait des droits de l’Homme que l’on reprend en version moderne.

En se lançant dans une guerre contre Satan, ce qui arrive est que les attaquants entrent eux-mêmes dans la peau de Satan ! Ironiquement, Bush qualifie l’invasion de l’Irak de «croisade» !!! Les similitudes avec la chasse aux hérétiques sont stupéfiantes. Les ennemis ne sont que le Diable personnifié et non pas seulement des humains potentiellement dangereux. Au mois de novembre 2004, lorsque les Américains lancent une offensive massive sur la ville de Felouja, un officier senior de la Marine (Lit. Col. Gareth Brandl) affirme que c’est Satan qui est l’ennemi. Il dit aux médias : «L’ennemi a un visage qui se nomme Satan et nous allons le détruire.»

Satan n’est donc ni plus ni moins qu’un mythe, que de la poésie. Cela pourrait être amusant. Mais, cette fabulation a été la cause d’une multitude d’atrocités. Et nous en sommes au 21e siècle, et nous perpétuons cette stupidité mise en place par les Dirigeants. En fait, Satan est la pire invention humaine. Le Diable n’est qu’une excuse inventée pour permettre d’accomplir des actes horribles entre les humains.

L’être humain devrait lancer un mouvement mondial pour bannir le concept du diable, en commençant par détruire TOUTES les représentations faites de Satan au travers l’histoire, que ce soit livres, peintures, logos, musiques ou films.

Les vrais satans sont les Dirigeants de ce monde, les politiciens et les religieux.



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